En Inde, poursuivit Shanti, l'amour est une philosophie. Pour nous, aimer signifie être dans la conscience de soi. Cette conscience nous apprend à nous aimer, à nous respecter. Après quoi, on peut donner sans rien attendre. Et lorsque l'on est dans cet état d'amour, on participe à la danse de l'univers. Chaque être humain est un instrument de l'univers. Nous vibrons différemment, nous jouons chacun à notre rythme, mais nous faisons partie du même orchestre de la vie. Dans l'amour, il faut trouver l'harmonie. Elle est si rare, reprit-elle, les paupières baissées. Souvent les êtres pensent que le sexe, le bien-être, le plaisir ou les habitudes son de l'amour. Mais c'est un leurre ! L'amour est l'harmonie de deux êtres qui vibrent accordés au son de l'univers.
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C'est sur un coup de tête que Joyce décide d'aller en Inde. Son but, transgresser le mystère de la vie et connaître le jour de sa mort dans l'ashram de Ramahari non loin de Chennai. À peine arrivée, Joyce est frappée par l'aspect dépouillé de sa chambre et regrette son confort parisien. Mais heureusement, une rencontre la bouleversera entièrement, comme elle bouleversera Sanjay. Sanjay, originaire du Darjeeling, est un médecin du cerveau exerçant à Bangalore et chercheur dans ce domaine. Après que son épouse l'avait quitté pour un autre homme, un ami lui a conseillé de se ressourcer à l'ashram de Babou. Ce qu'il fit après de nombreuses hésitations. Sanjay est à l'opposé du mari à Joyce, également médecin. Sanjay exerce sur Joyce une grande aura et lui apporte douceur, générosité, tendresse, bonheur, confiance et abandon comme personne. Peu de temps après leur rencontre, Joyce et Sanjay quitte l'ashram pour le Darjeeling. À la fin de son séjour, Joyce va-t-elle reprendre sa vie parisienne ou restera-t-elle avec Sanjay déjà brisée par la rupture brutale avec son épouse ? Si elle a réussi à découvrir la date de sa mort, cette information aura-t-elle une influence sur son choix final ?
"L'important n'est pas la quantité de temps que l'on accorde aux autres, c'est la qualité de ce temps. La qualité est composée du meilleur de soi, la quantité est imprégnée de lassitude et d'obligation."
"Un fol amour indien" est un livre sur lequel je suis tombée par pur hasard dans une des médiathèques où je suis inscrite. Au vu du titre, l'on peut être songeur sur ce qu'il comporte et sa lecture confirme les soupçons que l'on pouvait y avoir. "Un fol amour indien" est un roman à l'eau de rose, légèrement niais. C'est assez dommage que l'auteur mette directement le coup de foudre qu'à Joyce, le personnage principal, pour Sanjay lors de sa première journée à l'ashram. Du coup, on se demande quel est l'intérêt de la faire venir dans un ashram si ce n'est pas pour exploiter le lieu et si possible loin des stéréotypes. Pour alourdir le tout, elle nous rajoute une sombre et expéditive affaire de drogue et un serpent de psylle. Des personnages apparaissent mais il n'apporte pas grand-chose au récit. L'histoire est un tantinet exagérée et mièvre. Joyce est en contradiction avec ses pensées et ses choix tout le long du roman et son comportement peut exaspérer à force. L'on peut comprendre que sa situation est loin d'être simple, mais par moment le lecteur espère qu'elle devienne pragmatique. L'auteur tente tout de même d'apposer au fil de son roman, un peu de la sagesse indienne et c'est très appréciable. Avec ce roman, les amateurs et amatrices de romans à l'eau de rose y trouveront leur compte, tous ceux et celles qui rêvent d'un amour à l'indienne également. J'ai tout de même apprécié que le livre me ramène au Darjeeling et précisément au temple de Kachadenrakphu, un temple que j'avais découvert dans un autre roman à l'eau de rose mais lequel (le titre me reviendra). Pourtant, cette étape se révèle malheureusement pas très nette et assez confuse, pourtant le fond pourrait être intéressant. Les étapes suivantes défilent, à mon goût, trop vite, le lecteur peut avoir des difficultés à suivre les différents lieux où se retrouve le personnage principal. "Un fol amour indien" ne sera pas un roman que j'inscrirais parmi mes bonnes lectures mais j'aurais au moins eu le mérite de le lire entièrement. Comme on dit, il en faut pour tous les goûts. Cela m'a permis du moins, à me reposer l'esprit avant de savourer les nouvelles de Tagore.
Le silence en Inde est un mode d'expression que l'on ne comprend pas ici. Inutile de te dire que j'étais vraiment heureux. A mon retour, j'ai voulu l'accrocher dans mon bureau, mais j'ai préféré la photo de Babou. A la réflexion, ce mandala faisait partie de mon intimité, de mon histoire indienne, de mon histoire tout court. Je ne pouvais pas l'afficher. En sanskrit, mandala se traduit par cercle; Il représente l'univers et ouvre la voie à la méditation. Il aide à entrer en vibration avec l'énergie cosmique.
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Vous êtes capable d'opposer votre liberté à la contrainte. Sachez toutefois que votre liberté est celle de l'énergie qui vous pousse à créer votre propre existence. N'ayez aucune inquiétude. Si vous sauvez la voie juste pour vous, on vous guidera, vous recevrez des signes. Ceux qui cherchent à s'approprier le pouvoir finissent dans le chaos. Le svatiska indien, le symbole sacré de l'évolution, utilisé par les nazis, tournait à l'envers. Aujourd'hui, le monde occidental tourne lui aussi à l'envers. On veut posséder, utiliser ou exploiter les gens.
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Un fol amour indien de Marie-Ange Faugérolas
Édition Pygmalion - Date de parution : 11 mai 2006 - ISBN : 978-2756400600 - 262 pages - Prix éditeur : 18,30 €
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