Le Père-Lachaise n'est pas un reposoir oublié autour d'une église, ni un parking éternel labouré pour des légions de cadavres domestiqués : c'est un organisme où la mort transcendée reste vivante, où elle accueille sans agresser.
Au Père Lachaise de Michel Dansel
Durant ce week-end se déroulait à la Mairie du XXème, l'Inde des Livres. Mais le XXème arrondissement de Paris est avant tout connu pour son cimetière mondialement connu le Père Lachaise. Sur 44 hectares et avec près de 69.000 tombes, le cimetière promet une promenade qui vous transporte, pour certaines de ses parties, dans un autre temps. Une promenade dans ses nombreuses allées vous procure une ambiance particulière. Lors de mes premiers pas dans le cimetière pour une promenade matinale automnale après un week-end consacré au salon, le hasard a voulu que je découvre la tombe des Tata. Même si la promenade n'était pas dans le but de retrouver la tombe d'une célébrité, j'ai voulu tout de même savoir s'il existait d'autres tombes ou tombeaux indiens.
Dans la division 58 près de la porte qui mène à Gambetta, se trouve la première tombe indienne du Père Lachaise et la première personne inhumée dans le carré musulman un an après son ouverture. Il s'agit de la Reine d'Oudh, S. M. Malka Kachwar, la bégum Aliya.. La région de l'Oudh se situe dans une région du Nord-Ouest dans l'actuel Uttar Pradesh. S. M. Malka Kachwar est passée à Paris après avoir été à Londres pour contester l'annexion de son royaume auprès de la Reine Victoria. C'était à la fin du mois de janvier 1958 et l'hiver européen lui a été sans doute fatal. Ses funérailles ont été célébrés en grande pompe et le cortège funéraire a été mentionné dans de nombreux journaux à l'époque. Son tombeau, recouvert d’un petit mausolée de style indo-musulman, était situé juste devant la mosquée. Le mausolée disparu tout au début du XXème siècle suite à l'absence d'entretien mais également car il y était projeté d'y construire une mosquée plus grande. L'histoire et la première guerre mondiale mettra fin au projet. Aujourd'hui, l'on y trouve uniquement une dalle recouvrant le tombeau de la Reine d'Oudh.
Avant et aujourd'hui - Tombe de la Reine d'Oude
Dans la même section 58, l'on y trouve également un certain Fazulboy Visram Ephrahim, président de la « Bombay Municipal Corporation » et membre du Viceroy’s Council décédé en 1913. D'autres personnalités indiennes sont enterrées au Père Lachaise. Toujours près de l'entrée menant à Gambetta, l'on trouve à gauche en face du jardin des souvenirs et dans la 89e division, les R.D TATA, les célèbres industriels indiens que l'on ne présente plus. Parmi eux, Jehangir R.D TATA (1904-1993) qui est sans doute le plus connu. Derrière ce tombeau familiale, on peut voir beaucoup de tombeaux avec les symboles zoroastriens. On y voit souvent "Bombay" comme lieu de naissance. Sans doute, il existe de nombreux ressortissants indiens ou des personnes nées en Inde dans le cimetière du Père Lachaise.
La première est la tombe des TATA, les suivantes sont les différents tombeaux parsis du Père Lachaise
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