Bajrangi Bhaijaan
Réalisateur : Kabir Khan Scénaristes : Vijayendra Prasad, Kabir Khan, Parveez Sheikh, Asad Hussain, Kausar Munir Casting
Salman Khan dans le rôle de Pavan Kumar Chaturvedi (Bajrangi)
Harshaali Malhotra dans le rôle de Munni/Shahida
Kareena Kapoor dans le rôle de Rasika
Nawazuddin Siddiqui dans le rôle du journaliste pakistanais
Najeem Khan
Ali Quli Mirza
Kamlesh Gill
Om Puri
Sharat Saxena dans le rôle du père à Rasika
Adnan Sami
Musique : Julius Packiam Distribution : Mukesh Chhabra et Pritam Chakraborty Durée : 163 minutes Date de sortie : 17 juillet 2015 Lieux de tournage : New Delhi, aux studios ND Studios Karjat à Mumbai, Mandawa (Rajasthan), Cachemire ?
Shahida est une petite fille de six ans qui vit au Cachemire pakistanais où ses parents sont éleveurs de moutons. Shahida est muette et cela inquiète ses parents. Ils décident alors de se rendre dans un lieu saint de Delhi où d'autres enfants dans le même cas ont fini par retrouver la parole. Le père à Shahida ayant été dans l'armée pakistanaise, il ne pourra avoir de visa pour rejoindre l'Inde ; sa femme et sa fille devront donc s'y rendre seules. Shahika et sa mère s'en vont alors faire ce pèlerinage à Delhi et font assez rapidement l'aller-retour. Mais au retour, le train est arrêté près de la frontière indo-pakistanaise et les passagers doivent attendre qu'il reprenne la route. Alors que tout le monde dort, Shahida, en voyant un agneau perdu, décide de sortir du train pour le secourir, mais le train repart justement à ce moment-là. Il est trop tard pour Shahida pour le rattraper et crier elle n'arrive pas. Elle sautera dans le train qui suivra le sien, mais ce dernier, un train de marchandises, rebroussera le chemin et n'ira pas au Pakistan mais à Delhi. Bajrang, originaire de la campagne, vit à Delhi dans une barsati chez un ami de son père où vit également Rasika, la fille de ce dernier. Bajrang et Rasika tombe très vite amoureux l'un de l'autre. Mais Bajrang n'ayant pas encore de travail, doit démontrer au père à Rasika qu'il est capable de travailler et de gérer un foyer, sous peine qu'il ne pourra pas épouser Rasika. Lors d'une fête d'Hanuman, le Dieu Singe, Shahida qui vient à peine de débarquer à Delhi, croise la route de Bajrang et décide de ne plus le quitter. Se retrouvant avec une petite fille qui le suit et ne pouvant pas la laisser seule dans la rue, Bajrang la ramène chez lui mais sans savoir les origines pakistanaise de cette dernière et il lui donnera le nom de Munni. Tous les jours, il découvrira de nouveaux indices sur l'identité de cette fille muette. Quand il apprend qu'elle n'est pas indienne mais pakistanaise, il doit trouver une solution afin qu'elle puisse retrouver ses parents. Mais Bajrang n'a pas de passeport et encore moins de visa pour rejoindre le Pakistan, de plus suite à des conflits au lendemain de la finale de cricket, des échauffourées ont contraint au consulat du Pakistan a fermé pour un mois. Bajrang rejoindra alors le Pakistan de manière illégale après avoir traversé le désert du Thar au Rajasthan. Mais le plus difficile n'est pas derrière lui, les problèmes ne font que commencer, car il est considéré comme un espion indien qui est rentré illégalement sur le territoire pakistanais.
Ma critique Trois ans après "Ek tha Tiger", nous retrouvons Salman Khan et le conflit indo-pakistanais. Dans ce nouveau film, sorti pour le EID de l'année 2015, il endosse le rôle d'un bon samaritain. Un bon samaritain au secours d'une toute jeune enfant pakistanaise et muette alors que les tensions sont toujours vives entre le Pakistan et l'Inde. De nombreuses choses les séparent : la religion, l'identité nationale et les habitudes alimentaires - et pourtant se noue entre eux un lien que certains jugeront incroyable effaçant sur son passage les préjugés bien ancrés de chaque côté de cette frontière vieille de presque soixante-dix ans. Dans "Bajrangi Bhaijaan", tous les ingrédients sont là pour émouvoir mais aussi pour faire rire les spectateurs. On retrouve dans ce film, un Salman Khan plus humain et la main près du cœur. Certes il joue de temps en temps un idiot avec peu de cervelle, mais justement cela permet d'alléger les nombreux sujets délicats que l'on retrouve dans ce film et éviter de tomber dans le mélodrame. Mais ne croyez-pas qu'il a mis ses gros muscles et son torse "tablette de chocolat" au placard, ses signatures, il aime les montrer et n'hésite pas une fois de plus à nous faire découvrir sa musculature. Même si elles sont moins nombreuses que dans ses autres films, les scènes de bagarre n'ont pas déserté le scripte à Salman Khan. Ce qui est assez logique en soit, car il doit bien avoir un moyen de défense pour préserver la petite Munni des dangers mais également pour atteindre son objectif, la ramener coûte que coûte chez ses parents, même s'il devra payer cher de sa peau. En remplacement, ce film nous fait découvrir le kushti, une forme de lutte traditionnelle indienne où l'on s'enduit le corps de terre. Certes le film comporte un Salman Khan au meilleur de sa forme et Kareena Kapoor rayonnante mais celle qui détient le rôle principal est sans conteste la petite Harshaali Malhotra. Elle est à croquer avec son visage angélique mais surtout du haut de son petit âge, elle joue parfaitement son rôle. Ses expressions de visage collent parfaitement à chacune des scènes et à aucun moment elle surjoue son rôle ou se force. Même si elle ne parle pas de tout le film, elle nous apporte bien plus avec l'expression de son visage qu'avec n'importe quel scénario. Justement le scénario, l'histoire est assez cohérente et tient assez la route. Salman Khan joue parfaitement son rôle de sauveur. Il tient dans ce rôle, celui d'un hindou, très fervent au culte d'Hanuman, qui salue même les singes qu'il croise dans la rue. Il n'a pas le droit de mentir et raconte la vérité même à s'attirer des ennuis, il a un régime strictement végétarien et ne met jamais un orteil dans une mosquée. On peut se demander si ce film ne se moquerait pas un peu (gentillement) des hindous ou des pakistanais. Une autre chose qui marquera les esprits des spectateurs, ce sont ces décors que l'on découvre dès le lancement du film et jusqu'à la dernière seconde. On y trouve de magnifiques paysages, de sublimes prises de vues et un environnement enchanteur. Tout est beau, le Pakistan, le Rajasthan, Delhi, le Cachemire. Un vrai beau voyage très appréciable. Enfin la musique, tout film Bollywood qui se respecte comporte de la musique entêtante et des danses endiablées et ce film bien évidemment nous comble. L'une des premières, qui marque d'ailleurs l'arrivée de Salman Khan dans le film, est une chanson du nom "Selfie Le Le Re", un petit clin d’œil à la mode des selfies. La scène est très belle, elle se déroule lors d'une fête à l'occasion du Ramayana et qui rend hommage au Dieu Singe Hanuman, les gens déguisés, les couleurs, les pas de danses, juste sublime. J'ai par contre trouvé une chanson assez déroutante, un tantinet ridicule, même si j'avoue qu'elle m'a bien fait rire. Il s'agit de la chanson "Chicken Kuk-Doo-Koo" qui en gros vénère les poulets et le fait de les manger. A se demander presque si ce n'est pas une pub pour un restaurant de Chandni Chown ou tout autre KFC indien. Je pinaille peut-être, mais lorsqu'on pense que beaucoup d'indiens ne mangent pas à leur faim et qu'au moins 40 % de la population indienne est végétarienne, c'est effectivement bizarre. On y trouve une autre musique, qui n'a rien à voir avec la musique bollywood, et pour laquelle j'attribue une mention spéciale. Il s'agit des chansons traditionnelles soufies que j'adore, les qawwalis, et qui ont apporté au film une grande part d'intensité au film et une part de mysticité. Tout cela pour dire, que c'est un film que je conseille d'aller voir. C'est un bon film avec Salman Khan avec beaucoup d'humanité, un message de paix et de tolérance. Il permet également à bon nombre de spectateurs français de connaître ce conflit qui oppose l'Inde au Pakistan et ses tensions.
Les chansons du film
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